Ceux qui veulent aller un peu plus loin dans l’exploration de l’univers du vapotage doivent tôt ou tard s’intéresser aux DIY e-liquides. Ce terme « DIY » est l’abréviation de « Do It Yourself » qui signifie littéralement « fais-le toi-même ». Il s’agit donc de créer son propre liquide pour e-cigarette en utilisant les ingrédients adéquats et autorisés bien évidemment. Certains d’entre eux sont basiques et irremplaçables. D’autres sont facultatifs et permettent en quelque sorte de « personnaliser » la vapeur. Ce guide a pour objectif d’initier les amateurs de vapotage qui souhaitent essayer les nouveautés.
Les ingrédients pour la préparation des DIY e-liquides
Il n’est pas vraiment difficile de réussir des DIY e-liquides. Il suffit de connaître les divers éléments nécessaires et leur quantité. En voici les quatre principaux :
– La solution de base : PG et GV
Elle se compose de deux composants aux saveurs neutres et inodores, le propylène de glycol et la glycérine végétale. Les deux partagent des propriétés similaires. Ils possèdent une texture visqueuse et se vaporisent facilement au contact de la résistance de l’e-cigarette. Le propylène de glycol (PG) cependant offre un hit plus puissant. La vapeur qu’il produit est assez légère, à peine plus consistante que celle de l’eau. Toutefois, elle est beaucoup plus stable, ce qui permet d’éviter les condensations trop rapides. Pour un puissant hit par conséquent, il est idéal que le PG représente 80 % de l’e-liquide. Les 20 % restants constituent alors la proportion de la glycérine végétale (GV), des arômes et des additifs supplémentaires.
En ce qui concerne la glycérine végétale, celle-ci se transforme en une vapeur assez épaisse au goût légèrement sucré. Le hit est alors plus léger, ce qui permet d’apprécier chaque prise. Le taux de GV dans une fiole doit être inférieur à 50 % pour éviter que la vapeur ne soit étouffante pour le vapoteur ou n’use rapidement la résistance. Toutefois, il est tout à fait possible de dépasser cette limite si l’on utilise une e-cigarette de bonne qualité.
Que ce soit la glycérine végétale ou le propylène de glycol, ils ne contiennent pas de nicotine. Celui-ci est commercialisé séparément des ingrédients. Même les e-liquides déjà prêts à usage vendu en boutique n’en contiennent pas.
– Les arômes
Lorsqu’on obtient la solution de base, il suffit maintenant de bien choisir les arômes, qui ne sont pas d’ailleurs obligatoires. En effet, même un e-liquide essentiellement constitué de PG est suffisant pour vapoter. Mais, cela enlèverait tout l’amusement et le fun du vapotage. D’autant plus qu’on dispose d’un large éventail d’arômes. En réalité, chaque vapoteur a sa préférence. Toutefois, certaines recettes doivent être évitées. Par exemple, les arômes extraits de fruits de mer (crevette ou poisson) sont peu recommandables. Quoi qu’il en soit on peut utiliser aussi bien les additifs naturels qu’artificiels.
Auprès des fournisseurs, il est tout à fait envisageable d’acheter des fioles permettant un dosage par goutte. Car l’arôme ne doit pas dépasser les 15 % de l’e-liquide, incluant les releveurs de goût et les autres produits permettant de personnaliser encore plus les saveurs.
– La nicotine
Il est possible de verser quelques gouttes de nicotine dans le mélange de propylène de glycol et de glycérine végétale. Cette substance est néanmoins addictive. Cependant, sa consommation n’est pas interdite en France. Il est nécessaire seulement de respecter la dose légale qui est de 20g/ml. L’avantage avec le vapotage réside dans le fait que la nicotine contenue dans l’e-liquide n’est pas brûlée. Il est alors moins nocif pour le système neurovégétatif, ce qui en fait une excellente alternative à la cigarette traditionnelle. Le cannabidiol est aussi une autre solution plus sûre et totalement non addictive.
Les étapes pour la préparation des DIY e-liquides
Pour réussir sans erreur la concoction des DIY e-liquides, il est impératif de disposer des accessoires adéquats. Ils sont en principe fournis dans les packs DIY. Toutefois, on reste toujours libre d’improviser. Il faut donc prendre un flacon vide, un doseur et plusieurs seringues. Le premier servira de contenant temporaire à l’e-liquide tandis que les derniers facilitent l’injection dans l’e-cigarette.
– Mettre les arômes et la nicotine en premier
On y verse tout d’abord les arômes dont la quantité est calculée en fonction du volume d’e-liquide total désiré. D’où l’intérêt de prévoir un doseur. Ensuite tout est question de règle de trois. Puis, il suffit de rajouter la nicotine. Il ne faut pas oublier de ne pas aller au-delà du pourcentage limite (20g/ml). L’utilisation d’une éprouvette préremplie évite ce genre de désagrément.
– Ensuite les bases
Ce sont bien évidemment les solutions basiques (Glycérine végétale ou Propylène de Glycol ou encore les deux…). Comme il a été dit, on doit en priorité équilibrer leur quantité. Nonobstant, en général pour un hit adapté aux néophytes, mieux vaut limiter le GV à 50 %. Auprès de certains sites, on trouve des logiciels pour calculer les taux respectifs de chaque ingrédient pour éviter les surdosages.
– Enfin, laissez reposer
Quand tous les éléments que le vapoteur a voulus ont été mélangés, l’e-liquide n’est pas tout de suite utilisable. En fait, il est nécessaire de le reposer quelques jours avant de le verser dans le réservoir de la cigarette électronique. Les arômes naturels ont besoin d’une semaine pour se mélanger de manière parfaitement homogène aux bases. Les arômes artificiels par contre demandent le double.
Pourquoi des DYI e-liquides ?
Bien que nombre de boutiques proposent déjà des e-liquides tout de suite utilisables, beaucoup de vapoteurs préfèrent réaliser eux-mêmes leur recette. D’abord ils le font par simple passion. Cela permet de s’évader et de ne pas penser à la cigarette ou à la substance qui les rend accros. Ensuite, les ingrédients, achetés séparément, reviennent moins cher. Il est aussi possible par la suite de créer d’autres mélanges et ne pas forcément se contenter d’un seul e-liquide. En outre, il est dangereux de mélanger deux e-liquides car leurs composants ne sont pas forcements complémentaires. Ils deviennent alors toxiques. Enfin, on est libre avec le DIY e-liquides de prendre le dosage de nicotine ou encore de CBD que l’on veut. C’est une bonne manière de bien contrôler le servage.